Pour notre troisième jour à Pékin, nous avions demandé à l’agence de nous organiser un minibus vers la Grande Muraille de Chine.
Nous voulions d’abord la parcourir sur la section non restaurée de Jiankou, puis sur la section plus touristique de Mutianyu.
La section de Jiankou était en principe interdite au public, mais les agences semblaient pouvoir y emmener les touristes amateurs de randonnées, moyennant la présence d’un guide.
Ainsi, à 7h du matin, nous rencontrions notre guide de randonnée pour la journée. Nous nous attendions à un guide de montagne entrainé et super équipé, mais nous avons eu droit à la version chinoise portant jeans, baskets, chapeau de cow-boy, et qui peinera à nous suivre dans la montée vers la muraille.
Mais pour sa défense, nous avions eu un bon entraînement les jours précédents. L'important est qu'il connaissait le chemin et qu'il veillait à ce que le groupe soit toujours au complet.
Sur la muraille de Jiankou
Pour sortir de Pékin, nous avons rencontré quelques embouteillages, mais de courte durée. Et après environ 2h30 de route, le minibus nous a déposé dans un petit village, au creux d’une vallée. La muraille était à peine visible tout là-haut, sur les sommets qui nous entouraient.
Nous avons traversé le village en observant les paysans s’affairer dans leurs champs, et puis tout à coup, devant nous, un chemin de randonnée, un vrai, non bétonné et non transformé en escaliers ! Quel bonheur !
Le bonheur ne fut que de courte durée cependant, car ça montait sec et il faisait chaud ! Le chemin slalomait dans les bois et nous avons croisé d’autres sentiers avant d’arriver au pied du mur.
Il fallait alors suivre ce dernier sur quelques mètres jusqu’à une brèche pour accéder à la tour de garde "Zhengbei". Nous avons grimpé à l’intérieur, impatients de découvrir la vue depuis son sommet.
Nous espérions observer la muraille s’étirer dans le lointain mais, déception, voilà qu'elle était perdue dans la brume. Nous étions malgré tout, heureux de nous trouver sur cette fantastique construction!
Après une pause, la balade sur la muraille s'est poursuivie en direction de Mutianyu.
La végétation avait progressivement envahi le mur, et par endroit, c'était la seule présence des créneaux qui nous rappelait que nous marchions sur la Grande Muraille. Ailleurs, c'étaient les briques tombées de ces créneaux qui donnaient un relief particulier au chemin.
Les tours de garde délabrées se succédaient.
Arrivés près d'une section très pentue, la "Ox horn edge", la brume s'est dissipée et le soleil a pointé le bout de son nez. Nous pouvions désormais profiter d’une vue plus dégagée sur les alentours.