Retour à Heping
Ce jour-là, nous quittions les rizières. Nous y avions passé un jour et demi et cela nous a semblé suffisant.
Nous avions rendez-vous à Heping à 10h avec notre chauffeur. Il nous fallait donc reprendre un bus pour descendre la vallée.
Heureusement, un système semble avoir été mis en place pour s’assurer du retour des touristes car tout a été organisé pour nous.
Le gérant de l'auberge a appelé la billetterie de Heping pour faire monter un bus jusqu’à Dazhai, rien que pour nous, à l’heure qui nous convenait, et la billetterie lui a fourni le numéro du bus que nous devions chercher sur le parking.
Mais, si le trajet aller était un peu chaotique, le retour fut digne d’un rallye. Le chauffeur semblait vouloir battre son record et dévalait la montagne en doublant les voitures dans les virages. Disons que nous étions contents d’arriver à Heping où nous attendait le chauffeur fourni par l’agence, bien meilleur conducteur.
Trajet vers Fenghuang
C’était parti pour 4 heures de route en direction de la ville de Fenghuang, dans la province du Hunan.
Tout au long du trajet, nous avons pu observer des forêts de bambous, des plantations de thé et des rizières déjà jaunies, prêtes à être moissonnées.
A midi, le chauffeur a fait un arrêt pour que nous puissions manger dans un resto-route. Nous étions l’attraction du coin et les chinois nous prenaient plus ou moins discrètement en photo. A Yangshuo et Dazhai, ils semblaient plus habitués aux étrangers. Sur l’aire d’autoroute, nous trouvions aussi des sièges massant et des appareils pour se dégourdir les jambes.
Visite de la Grande Muraille de Fenghuang
Un peu avant d'arriver à Fenghuang, nous nous sommes arrêtés dans la vallée de Liaojiaqiao où se trouvent un fort et une portion restaurée de la muraille de Chine du Sud.
Celle-ci a été construite pour protéger Fenghuang des invasions de l’ethnie Miao. Elle date du 16ème siècle et s’étire sur 191 km. C’est plus long que la moitié de la Belgique!.
L’entrée coûtait 45 rmb/p et la visite nous a pris un peu plus d’une heure. Il y avait peu de monde, beaucoup d’escaliers (comme souvent en Chine) et une belle vue sur la vallée.
Avant de nous remettre en route, nous avons observé les agriculteurs du coin en train de moissonner les champs de riz. L'un deux nous a présenté sa moissonneuse-batteuse en bois.
Puis, direction Fenghuang !
Visite de Fenghuang de nuit
Fenghuang se traduit par "phénix", le roi des oiseaux dans la mythologue chinoise et l'emblème des impératrices. Pourtant, cette ville classée au patrimoine de l'Unesco n'a jamais dû renaitre de ses cendres.
Construit le long d'une rivière, son centre historique a en effet été épargné par le temps, les guerres et les catastrophes naturelles. Il a conservé son caractère moyenâgeux, avec ses maisons en bois sur pilotis, ses remparts et ses ruelles pavées.
Notre hôtel (Future Inn Valley) se trouvait dans la vieille ville non accessible aux voitures. Le chauffeur nous a donc déposé sur un gros boulevard et nous avons rejoint l’hôtel à pied.
Après le check-in, nous nous sommes baladés dans les ruelles, de part et d’autre des remparts, afin d’observer la rivière Tuli, les « stepping stones » et le pont couvert. Il faisait déjà sombre et les bâtiments étaient éclairés de néons multicolores.
Les rues très animées étaient remplies de touristes chinois et jalonnées de boutiques de souvenirs et de snacks. Certains dégageaient une odeur âcre et repoussante.
Et un peu partout, des restaurants où la viande encore vivante était exposée en vitrine et sur la rue, dans un triste état : des énormes poissons dans de petits aquarium, des ragondins rongeant les barreaux de leur cage, des serpents, des larves, et des oiseaux se tapant la tête sur le grillage. Le couteau de boucher et un socle ensanglantés n'était jamais bien loin sur le trottoir. Nous n'avons pas voulu manger là.