A Zhangjiajie, nous voulions visiter la montagne Tianmen qui surplombent la ville. Pour plus de facilité, nous avions donc choisi un hôtel situé à deux pas de la billetterie et du téléphérique.
Comme il avait beaucoup plu la veille, nous nous sommes seulement mis en route vers 10h, afin de laisser la brume quitter la vallée et la montagne.
Pour accéder au sommet, il y avait trois options : monter en bus et descendre en téléphérique / monter en téléphérique et descendre en bus / monter et descendre en bus. Le téléphérique ne pouvait être utilisé que pour un trajet. Quelle que soit l’option, l’entrée et les trajets coûtaient 258 rmb/p. Nous avons choisi la première option.
Montée en bus jusqu'au Tianmen Dong
Depuis la billetterie, un premier bus nous a fait traverser la ville avant de nous déposer devant une grande esplanade avec la montagne en arrière-plan. Au bout de celle-ci, notre billet nous permettait de prendre un autre bus.
C’était parti pour 11 km et 99 virages sur une route classée parmi les plus dangereuses mais aussi les plus belles du monde. Si tout se passait bien, elle allait nous mener à 1300 mètres d’altitude en une vingtaine de minutes.
Heureusement pour nous, il ne pleuvait plus et le chauffeur semblait maîtriser son véhicule. Pour pimenter l’expérience, un écran affichait la vitesse à laquelle il roulait. Mais nous préférions regarder la route qui défilait, histoire de ne garder notre petit-déjeuner dans notre estomac.
Enfin, nous étions arrivés! Et il ne faisait pas très chaud là haut.
Un escalier de 999 marches
Nous étions au pied du Tianmen Dong (ou Heaven’s gate), un énorme trou de plus de 100 m de haut, formé dans la roche. Les courageux (ou les fous), comme nous, monteront les 999 marches et accéderont ainsi au paradis. Les autres pourront prendre un escalator caché dans la roche, à droite de l’escalier (à payer en supplément du ticket d’entrée).
En récompense de nos efforts, une vue sympa nous attendait depuis cette porte du paradis : d’un côté, l’escalier de torture et de l’autre, une jolie vallée où flottaient encore quelques nuages.
En escalator jusqu'au sommet
De là, il était possible de prendre un autre escalator inclus dans le billet d’entrée, et lui aussi caché dans la montagne. Il nous a transporté au sommet en quelques minutes. Nous avions l’impression d’être dans une station de métro.
A la sortie, une vue féerique nous était offerte. Les nuages n’avaient pas voulu quitter la vallée et quelques pics surgissaient de cette mer de coton.
Le tour du Mont Tianmen
Nous avons choisi d’effectuer le tour du sommet dans le sens des aiguilles d’une montre en commençant par le "Wuhu Peak". De là, nous pouvions observer le petit "Intoxicating cloud pavilion".
La balade s'est poursuivie en direction de ce pavillon et du premier tronçon en verre.
Afin de pouvoir marcher dessus sans griffer la surface, nous avons reçu des chaussons en tissu à mettre par dessus nos chaussures. Ainsi équipés, nous avons pu nous aventurer sur le balcon. C'était très impressionnant. Les plaques de verres étaient déposées sur des travées en béton et il était très tentant de marcher sur ces travées plutôt que sur le verre.
Après ces émotions, nous avons continué la balade sur les balcons bétonnés, à peine moins impressionnants. Il avait commencé à pleuvoir mais la vue restait magnifique.
Le chemin quittait ensuite les falaises et nous a dirigé vers le "Cherry village", où nous avons pris un bol de nouilles bien chaudes dans une petite cantine. Pendant ce temps, la pluie s’intensifiait.
Nous avons quitté notre abris pour visiter le temple bouddhiste situé juste à côté : le "Tianmen temple". Un nom pas très original alors que les Chinois nous avaient habitués à des noms de lieux plus poétiques.
Ce temple consiste en une série de bâtiments aux couleurs éclatantes, renfermant des statues de bouddha et d’autres divinités, et séparés par des cours intérieures. La brume, les fumées d’encens, et des chants spirituels diffusés donnaient au lieu une atmosphère particulière.
Après la visite du temple, nous avons continué à braver la pluie en passant d’abord à côté de la "Son craving cave", un puit où les futurs parents peuvent venir prier pour la naissance un garçon.
Nous sommes ensuite passés sur un pont suspendu sensé servir de point de vue, mais hélas, les nuages étaient très présents du côté nord de la montagne, et bien entendu, nous ne voyions rien.
Nous avons continué sur des balcons bétonnés. Les nuages formaient une épaisse couverture blanche sous nos pieds et, du coup, nous avons décidé de ne pas aller sur les autres tronçons de verre et de poursuivre uniquement par les tronçons bétonnés. Par endroits, nous apercevions tout de même la falaise et son vertigineux à-pic.
Descente en téléphérique
Nous sommes arrivés au niveau du téléphérique et au vu de la météo et de nos manteaux trempés, nous avons préféré ne pas terminer la boucle pour redescendre directement. Il était 16h et il n’y avait pas de file, alors que le long système de barrières mis en place pour réguler les files indique que ce n'est pas toujours le cas, comme dans le parc de Zhangjiajie.
Le téléphérique de Tianmen fait plus de 7km et est un des plus longs du monde. Depuis notre cabine, les nuages nous laissaient entrevoir la route que nous avions parcourue le matin en bus.
Petit à petit, la montagne a laissé place à la campagne puis à la ville, et le téléphérique passait alors à quelques mètres des immeubles, laissant peu d'intimité aux habitants.
Une fois arrivés en bas, nous avons récupéré nos affaires à l’hôtel. Le chauffeur nous y attendait et nous a conduits à l’aéroport de Zhangjiajie car nous allions prendre l'avion pour Pékin.
Nous étions à la moitié de notre périple et nous avions déjà vu tellement de paysages inoubliables. La suite du voyage nous promettait encore de belles choses à voir :
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